​Au départ, l’envie de matérialiser la ou les voix intérieures que nous avons tous dans la tête lorsque nous nous parlons à nous même. Imaginez ce double qui vous envahit et agit à travers vous sans demandez votre avis? Il se saisit d’une partie ou l’autre de votre corps, s’insinue entre vos intentions et vos mouvements. Cet avatar marionnettique est à la fois la meilleur version de moi même et parfois mon pire ennemi. La marionnette portée y est un alter-ego, une incarnation du double intérieur. Ce qui se joue sur scène, c'est la relation entre la comédienne et la marionnette : Elles y vivent comme les deux faces d’un même individu. Ce double est joueur et sert de catharsis face à nos empêchements, doutes, angoisses, jugements, désirs, appétits, procrastination... Trouble et étrangeté face à soi même, je cherche ici un corps à corps dansé où l'on ne sait plus, de l'actrice ou du mannequin, qui manipule qui, qui détient le pouvoir sur l'autre.